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La retraite progressive

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Depuis le 1er septembre 2023, il est possible pour les fonctionnaires de la fonction publique de l’état de réduire leur activité professionnelle en fin de carrière à l'approche de leur retraite. Le dispositif de retraite progressive le permet sous certaines conditions.
Voyons tout d’abord le principe de fonctionnement de cette retraite progressive. Il s’agit de travailler à temps partiel et de toucher en même temps une partie de ses retraites (retraite de base et retraite complémentaire). Un fonctionnaire de la fonction publique de l’état peut donc cumuler sa rémunération avec une fraction de sa pension de retraite définitive (pension partielle).
Pendant cette période de travail allégé, l’agent continue à cotiser pour la pension civile et peut, comme pour un temps partiel, choisir de surcotiser. Ainsi, lorsque l’agent demandera sa retraite complète, son montant sera recalculé en tenant également compte des trimestres cotisés durant la période de retraite progressive.
Les quotités de temps de travail sont les mêmes que pour le temps partiel, à savoir qu’elles doivent être comprises entre 50 % et 90 %.


Les trois conditions cumulatives d’accès à ce dispositif sont :
- Avoir 60 ans ou plus [cette condition est entrée en vigueur à compter du 1er septembre 2025. Avant le 1er septembre 2025, il fallait être à 2 ans ou moins de 2 ans de l’âge d’ouverture des droits (âge légal)] ;
- Disposer d’une durée d’assurance, tous régimes de retraite confondus, égale à 150 trimestres au moins ;
- Exercer son activité à temps partiel à titre exclusif (pas de cumul d’activités possible).
Le temps partiel ouvrant à la retraite progressive est le temps partiel de droit commun de la fonction publique : temps partiel de droit (naissance ou adoption d’un enfant ; soins à donner à son conjoint, à un enfant à charge ou à un ascendant ; fonctionnaire handicapé) ou temps partiel sur autorisation (convenance personnelle).
Le montant de la pension partielle servie est égal à la quotité non travaillée. Par exemple, un agent occupant un emploi à 70 % perçoit une pension partielle égale à 30 % de sa pension théorique.


Comment formuler sa demande ?
Le fonctionnaire de l’État doit adresser sa demande de retraite progressive au service des retraites de l’État (SRE) sur le site de l'ENSAP six mois avant la date à laquelle il souhaite passer en retraite progressive. Dans le même temps, il adresse à son employeur une demande de temps partiel.
En conclusion :
La pension partielle prend fin définitivement lorsque l’agent public est admis à la retraite ou lorsqu’il reprend une activité à temps plein.
Lorsqu’il est admis à la retraite, la fraction de sa pension de retraite qui a été versée pendant la retraite progressive, en complément de son revenu d’activité, est remplacée par la pension de retraite complète.
Lorsque l’on est admis à la retraite, la pension définitive prend en compte les périodes travaillées en retraite progressive, notamment l’indice détenu durant les six dernier mois.
Il est possible, avec six mois de préavis, de demander à modifier la quotité de travail.


- Si vous souhaitez bénéficier de la retraite progressive durant l'année scolaire 2025-2026, vous devrez exercer à temps partiel à compter du 1er septembre 2025. Vous devez donc formuler une demande de temps partiel durant l'année scolaire 2024-2025 (période de demande de temps partiel variable selon l'académie). La demande de retraite progressive doit être formulée, via le compte ENSAP, au plus tard 8 mois avant la date souhaitée.


- Si vous souhaitez bénéficier de la retraite progressive durant l'année scolaire 2026-2027, vous devrez exercer à temps partiel à compter du 1er septembre 2026. Vous devez donc formuler une demande de temps partiel durant l'année scolaire 2025-2026 (période de demande de temps partiel variable selon l'académie). La demande de retraite progressive doit être formulée, via le compte ENSAP, au plus tard 8 mois avant la date souhaitée.


- L'administration rectorale n'accorde généralement pas un temps partiel en cours d’année (à l’exception du temps partiel de droit et sous conditions). Il ne sera pas possible de faire coïncider le début du temps partiel avec le début de la retraite progressive. Le temps partiel étant (sauf exceptions) accordé par année scolaire, il appartient à toute personne intéressée par la retraite progressive d’effectuer un calcul afin de savoir ce qui lui est le plus favorable ou le moins défavorable.
Exemple 1 : Si le principe de la retraite progressive intéresse l’agent et si ses droits à la retraite progressive s’ouvrent en début d’année scolaire, demander un temps partiel pour pouvoir bénéficier de la retraite progressive peut être intéressant. Par exemple, l’agent exercera à temps partiel sans retraite progressive de septembre à novembre 2025 et percevra sa retraite progressive à compter de décembre 2025 (date d’ouverture de ses droits).
Exemple 2 : Si le principe de la retraite progressive intéresse l’agent et si ses droits à la retraite progressive s’ouvrent en fin d’année scolaire, demander un temps partiel pour pouvoir bénéficier de la retraite progressive n’est pas du tout avantageux financièrement. Par exemple, l’agent exercera à temps partiel sans retraite progressive de septembre 2025 à avril 2026 et percevra sa retraite progressive à compter de mai 2026 (date d’ouverture de ses droits). Dans ce cas, il n’est pas pertinent de demander un temps partiel pour 2025-2026. Il est préférable de formuler une demande de temps partiel pour 2026-2027 et de faire débuter la retraite progressive à compter du 1er septembre 2026.


Temps partiel et surcotisation :

Taux retenue pension civile si travail à temps complet : 11,10 %
Taux retenue pension civile si travail à temps partiel (quelle que soit la quotité) sans surcotisation : 11,10 %
Taux retenue pension civile si travail à temps partiel avec surcotisation : le taux varie en fonction de la quotité de temps partiel (voir tableau ci-dessous).

Surcotisation : La surcotisation permet de compter la période de temps partiel comme une période de temps complet. Cotisation à taux plein pour la retraite sur la base du traitement brut, et le cas échéant de la NBI, soumis à retenue pour pension correspondant à un fonctionnaire de même grade, échelon et indice travaillant à temps plein.
La surcotisation est limitée à 4 trimestres supplémentaires maximum (1 an) non travaillés sur l’ensemble de la carrière. La durée durant laquelle il est possible de surcotiser varie donc en fonction de la quotité de temps partiel (voir tableau ci-dessous).


Quotité
temps travaillé
Taux de surcotisation pension civile
(en vigueur au 02/02/2024)
Nombre d'années de surcotisation permettant d'obtenir 4 trimestres supplémentaires
50 % 22,65 % 2 ans
60 % 20,34 % 2 ans et 6 mois
70 % 18,03 % 3 ans et 4 mois
80 % 15,72 % 5 ans
90 % 13,41 % 10 ans


grilles indiciaires et RETENUE PENSION CIVILE :

- Professeurs de chaires supérieures

- Professeurs agrégés

- Professeurs bi-admissibles à l'agrégation

- Professeurs certifiés, professeurs d'EPS, PLP, CPE, PsyEN, professeurs des écoles


Pour toute question, les adhérents peuvent contacter Jean-Luc BARRAL, secrétaire du SIES et responsable retraite.


Jean-Luc BARRAL - Secrétaire du SIES - Responsable retraite


Texte de référence : décret n° 2023-753 du 10 août 2023 portant application de l'article 26 de la loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 relatif au cumul emploi retraite et à la retraite progressive.


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